• Asturies - Galice

    Je me réveille relativement tôt pour éviter de subir les bruits des autres pèlerins, mais finalement une bonne partie étaient déjà loin. Mes trois compagnons partent un peu avant moi après un petit déjeuner ensemble. Je décolle à 7h avec la frontale, je recroise mon ami quebequois 10 minutes plus tard alors qu'il s'étirait au bord du chemin. Nous marchons relativement vite sans faire la course mais juste parce que comme des enfants avant noël nous étions heureux, nous rigolons tout le long de ces vingt derniers kms jusqu'à St Jacques de Compostelle .

    Nous arrivons tout les quatre à St Jacques, la traversée de la ville n'en finit plus, on aperçoit entre les rues des bouts de toits de l'immense cathédrale. On se rapproche... Nous arrivons enfin à la magnifique place de la cathédrale, je ne suis pas plus ému que cela contrairement à Yuri et Mariù qui ont les larmes aux yeux. Nous restons assis quelques temps au fond de la place et admirons la cathédrale et le moment. La petite anecdote : Pour cette photo, je demandais à un passant de nous prendre tous les quatre devant la cathédrale... effectivement il nous a prit devant la cathédrale, mais vu comme ça on pourrait croire que c'est n'importe quelle cathédrale... Merci M'sieur pour la photo !

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  • Asturies - Galice

    Nous partons ensuite à la recherche d'un lieu pour dormir ce soir : une auberge complètement excentrée à 7€ et "seminario" à 12€ la nuit. Après de longues réflexions sur les tarifs exorbitants, Yuri décide d'aller au seminario, Alex set Mariù se prennent une chambre dans un hotel pas cher, et moi je verrai bien. En attendant ce soir, je vais m'installer dans un cyber-café pour me reposer un peu. Nous nous retrouvons plus tard à l'office des pèlerins pour obtenir notre "diplôme de pèlerin". Pour moi cela n'avait aucune espèce d'importance, on va prendre ce bout de papier histoire d'avoir un souvenir de plus, mais pour certains, espagnols surtout, ce papier peut avoir une certaine importance lors de la recherche d'emploi, les patrons sont friands de cette expérience. D'ailleurs certains ne font que les 100 derniers km et se voient decernés la "compostella".

    Soirée émotion ce soir à St Jacques, nous nous sommes assis dans un parc avec de quoi dîner en l'honneur de notre grande promenade, et Yuri commence à fondre en larmes en nous disant qu'elle veut se reposer, et qu'elle va nous laisser continuer jusqu'à Fisterra. Elle nous fait un petit cadeau chacun et nous fait comprendre quel bonheur elle a eu de marcher à nos côté. Elle nous dis qu'on se retrouvera au cap finisterre, mais elle ira en bus.

    Je comptais juste me prendre une douche au seminario après que les aubergistes soient partis mais il sont encore là à minuit. Yuri m'aide alors à m'infiltrer en faisant diversion avec les "gardes", j'ai pu monter avec le nécessaire pour me laver et finalement elle me monta mon sac plus tard sans crainte, vu qu'ils l'avaient déjà vue. Une fois propre je vais chercher mes affaires dans la chambre de Yuri et je vais m'allonger sur l'un des nombreux lits vides dans ces immenses dortoirs. Je ne me mets pas trop à l'écart non plus pour me fondre dans la masse. Un des garde entame une ronde dans les dortoirs et vérifie ainsi chaque lit... Je commence à me dire que ca va mal finir cette histoire, quand il passe sur mon lit, il s'arrête quelques secondes, je m'arrête alors de respirer, puis il continue sa ronde. Je m'empresse ensuite de changer de lit de manière à éviter qu'il me retrouve si jamais il était parti vérifier.

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  • Asturies - Galice

    Voilà une bonne nuit de passée dans St Jacques gratuitement, je ne traîne pas dans l'auberge ce matin et vais directement à l'office des pèlerins pour rejoindre mes compagnons. Beaucoup de pèlerins attendent déjà à 8h30 l'ouverture de l'office. Nous traînons un peu dans le centre, Alex et Mariù retrouvent avec grande émotion plusieurs personnes qu'ils avaient rencontrées sur le chemin, nous buvons tous un coup en terrasse. Au bout de plusieurs bières, je motive un peu les troupes pour continuer notre chemin jusqu'à Fisterra.

    Il nous reste trois jours de marche pour arriver au cap, la majorité des pèlerins se sont arrêtés à St Jacques, donc beaucoup moins de fréquentation sur les chemins... Yuri la japonaise nous a quitté ici, on la retrouvera à Fisterra. Nous poursuivons ensuite notre chemin à bonne allure en début d'après-midi. Le chemin est très agréable dans sa première moitié, un peu valloné, sous divers forêt d'eucalyptus et autres arbres. Par contre, la deuxième partie n'est qu'une longue route légèrement en pente qui fait mal aux pattes. C'est à ce moment là que je rêvais d'un skateboard pour me laisser rouler paisiblement sur ce beau goudron chaud.

    Nous arrivons assez tard à l'auberge, donc il n'y a plus de place pour nous, Alex et Mariù décide de prendre un petit hotel une seconde fois, et pour ma part je vais quand même voir à l'auberge, un pèlerin disait que pour poser sa tente c'était parfait. Arrivé à l'auberge, tous les pèlerins me regarde bizarrement puisqu'il ne doit plus y avoir de place dans l'auberge et aussi parce que j'arrive tard. Je suis un peu fatigué donc je fais ce que j'ai à faire, lavage, monter la tente et puis je vais m'allonger un peu. Pendant que je montais la tente une charmante espagnole vient discuter, elle aimait bien ma tente, elle me parle d'un chemin traversant toute la Nouvelle-Zélande en plusieurs mois et me dit que ma tente doit être très bien pour ce genre d'expédition. Après ma sieste, je rentre dans l'auberge pour manger un peu, je vois la jeune espagnole, au fond de son duvet, dormir devant l'auberge... Je comprends mieux pourquoi elle aimait ma tente. Je vois aussi l'aubergiste à qui je paie 3€.


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  • Asturies - Galice

    Magnifique vue en ouvrant la tente ce matin, le bas du ciel est rose orangé et se dégrade délicatement en bleu nuit avec une étoile et une lune sur-brillante ! Il est 7h30, je vais petit déjeuner dans l'auberge, il ne reste seulement que trois allemands sur le point de partir, dont une jolie fille qui me dévisage, elle me voit préparer mon petit déjeuner et me dit que ça a l'air bon.

     


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