• De Toulouse aux Pyrénées

    Cette partie a été plus ou moins shuntée. Depuis quelques jours déjà, avant Toulouse, je trouvais que l'environnement, les paysages, les routes n'étaient pas très intéressants, et j'ai fait un peu de stop pour éviter de subir çà. Mais après Auch, et voyant les Pyrénées au loin, je n'ai pas résisté longtemps pour faire du stop et me rendre directement dans les montagnes au lieu de m'ennuyer sur ces grandes routes toutes plates et goudronnées.
    Mais j'ai tout de même marché un peu à travers les immenses pleines vallonées du Gers, et pour rendre la chose plus intéressante, je me suis offert une marche de nuit sous les étoiles.



  • Gers

    Enfin sorti de l'agglomération de Toulouse, je traverse maintenant la douce campagne gersoise, qui me donne un peu plus envie de marcher que les derniers jours après Castres. Toujours pas de pèlerin en vue, mais le calme et la beauté de ces immenses champs de tournesol et de blé me nourrissent.

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  • Gers 2

    Le Gers étant légèrement valloné, on le voit bien sur la carte de l'itinéraire le relief ressemble à un énorme estuaire vidé de son eau commençant aux Pyrénées, les agriculteurs se servent de ces "minies vallées" pour faire des retenues d'eau servant à l'irrigation des nombreux champs environnants.
    J'avais repéré sur ma carte ce petit lac, je vais boire un lait orgeat dans un bar/restaurant juste à côté, je discute un peu avec le patron. Et lui demande s'il y a bien un lac à côté où je peux mettre ma tente. Bien sympa, il m'offre la consommation après notre discussion et espère que ce lait orgeat participera à me faire aller au bout de mon chemin, je lui réponds que c'est sûr.
    Excepté le chien, 200m au-dessus du lac, qui a aboyé toute la soirée et la matinée simplement à cause de ma présence, l'endroit était parfait. L'eau très bonne, et la terre excellente pour la tente.

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  • Auch

    Lorsque j'arrive à Auch, il y a un beau marché, j'y achète un melon et une belle tomme de brebis, sans oublier le pain qui va avec. Je vais déguster tout ca dans un endroit au calme. Je vais ensuite chercher une carte pour pouvoir continuer la route.
    Je croise un couple de pèlerin. Nous discutons un petit moment. Je leur pose une question simple : Pourquoi faites vous le chemin ? Ils ne savent pas pourquoi mais ils le font... Ils le découvriront sûrement à la fin. Ils arrivent à me convaincre d'aller au moins une fois faire un tour dans une auberge pour en voir le fonctionnement. Une vieille dame nous reçoit. Elle nous réclame nos credencials. Je lui dit que je n'en n'ai pas, et là elle commence à m'expliquer que je ne suis pas considéré comme pèlerin sans le credencial... Après lui avoir clairement donné mes arguments, elle se rend bien compte que je ne suis pas un clochard ou quoi que ce soit d'autre, elle me dit que si je veux je peux quand même dormir ici, elle me traite affectueusement de "bougre de grenoblois". Et en partant elle me dit qu'elle a été très contente de me rencontrer, que l'on ne voit pas tous les jours des pèlerins comme moi.
    Je n'étais pas venu pour dormir, alors je regarde un peu l'auberge, j'en profite pour me doucher au passage, et décampe de là, je suis bien mieux dans ma tente !

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  • Banjo

    Je quitte Auch en auto-stop car j'en ai un peu marre de traverser les villes et leurs zones industrielles à pied. Je me rends à Mirande. Je mange tranquillement au bord d'une petite fontaine et décide, vu le beau temps et le fait que je n'ai pas marché plus de 15km aujourd'hui, de me faire une petite marche de nuit sous les étoiles. Je pars vers 8h30 et emprunte des petites routes de campagne perdues, quand la nuit est tombée, je m'éclair avec ma lampe frontale. Je vois de belles grosses étoiles filantes, et les autres étoiles sont d'une telle intensité. J'arrive à Mielan vers 3h du matin et me trouve un petit champ où je vais m'affaler dans mon duvet sur ma bâche.
    Le matin je vais pour m'acheter du pain, et je tombe sur ce beau petit marché, je discutais avec un tailleur de pierre qui avait son stand là à gauche du musicien, tout en écoutant le Banjo jouer des rythmes très entraînant et pleins de vie. (Ecoutez)
    Le tailleur m'invite à passer chez lui cet après-midi. Il habite un peu au-dessus de Tarbes, il s'est acheté un petit bout de terrain dans la campagne avec une vieille grange et une vieille maison à retaper. C'est un vrai coin de paradis. Il vit simplement, une prise d'électricité, un tuyau d'eau comme douche et une belle cheminée. La réparation est longue et difficile, me dit-il. Il lui faut donc du temps et du courage. Il me fait essayer sa petite production verte, assez puissante...
    J'installe ma tente dans sa belle pelouse pour la nuit. Le lendemain matin je lui paye un café dans le village à coté pour le remercier de son accueil, il me dit que si je veux repasser, je sais où il habite maintenant.
    Je continue ensuite ma route en stop plein Sud : droit dans les pyrénées, je suis fortement attiré.

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