• D'Arles à Toulouse

    Je repars frais comme un gardon de de ce séjour à Miramas en direction d'Arles. Je fais du stop car par ici, la zone est carrément désertique. Mais un désert pas intéressant. Je vais maintenant rejoindre ledit chemin de St Jacques de Compostelle. Je galère un peu pour trouver ce foutu GR dans la ville. L'office de tourisme m'indique un endroit où aller, je m'y rends. Et là 2 bonnes femmes me reçoivent assez sèchement du genre : "Vous avez votre Crédencial, qu'est ce qui nous prouve que vous êtes pèlerin...". Immédiatement mon sang chauffe. Je leur demande ce qu'est leur bureau, et c'est en fait une sorte de billeterie pour le parc à visiter et le fait d'être pèlerin nous permet d'avoir une réduction sur le ticket d'entrée. Je simplifie alors ma demande auprès de ces accueillantes femmes en leur demandant si elles savent où est le début du chemin. La cerise sur le gâteau, elles ne savent pas.
    Je m'achète comme d'habitude une carte IGN au 1/100000e, mon seul guide qui ne fait que me montrer la réalité du terrain sans état d'âme, et en qui j'ai une entière confiance, et pour leur credencial, on verra quand je serai en Espagne.



  • Les moustiques, le goudrons, la chaleur.

    Du plat, du plat et encore un peu de plat. Les moustiques me courent après, et la chaleur vient s'ajouter à ça. Je ne supporte pas ce climat. La seule chose à faire est de marcher patiemment pour m'en éloigner. J'arrive à St Gilles, que j'ai trouvé assez triste malgré la fête qui s'y déroulait. Je sors de la ville. La nuit commence à tomber et je suis un canal qui va jusqu'à Montpellier. J'arrive à trouver un champ à peu près propre pour bivouaquer et en prime je me baigne dans une piscine chez des gens, ca fait tellement du bien. Les moustiques continue à me sucer le sang jusqu'à ce que je m'enferme à double tour dans ma guitoune.

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  • D'Arles à Toulouse

    J'ai longé le canal quelques temps, puis me suis retrouvé au milieu de champs de pêches, d'abricots et de nectarines. Un régal surtout avec le climat de la région. Je vais rencontrer le premier pèlerin à Vauvert, c'est un jeune retraité qui est parti une semaine après le début de sa nouvelle vie de retraité. Il me paie un coup à boire, et discutons, il à l'air d'apprécier ma compagnie, je lui fais penser à son fils. Je le sent très effrayé, peut-être parce que ce sont ses premiers jours, il a besoin de parler. Il dort à l'auberge, je vais continuer un peu pour trouver de l'eau et un emplacement.
    Dès que la pluie, le vent ou les moustiques apparaîssent je me fais à manger à l'abri de ma tente, mais la température devient vite insupportable, donc il faut ouvrir un peu et là les moustiques rappliquent... Je suis sur les rives du lac Perrier, l'eau était d'une clarté impressionnante, et c'est comme si elle était figée à cause de la petite taille de l'étang, sa surface ressemble à une vitre.

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  • D'Arles à Toulouse

    J'ai longé quelques jours ce fichu canal, la route paraissait interminable. Mais j'ai pu m'y rafraîchir quand je n'en pouvais plus de cette chaleur. Plus je me rapprochais de la grosse ville et plus je voyais des carcasses de voitures qui gisaient dans ce même canal dans lequel je me baignais quelques km plus haut, avec un bout de coffre ou de capot dépassant de l'eau...
    Je me dégotte un joli petit lac pas loin de Montpellier, le lac de la Maure, uniquement réservé à la pêche donc très sauvage et calme, parfait pour se poser. Le matin ce sont les canards qui me réveillent gentiment. C'est très agréable. Surtout en sachant ce qui m'attend à Montpellier...
    Arrivé en ville, je passe voir la psychologue qui m'a bien aidé quand j'étais encore à l'armée. Elle n'était pas là, je lui laisse un petit mot et tente de traverser la ville avant la nuit. Je parviens à la périphérie mais je ne suis pas encore dans la campagne. Il commence à se faire tard et je vois un gros rond-point avec de l'eau et des arbres, ça fera l'affaire pour la nuit. Lampadaires, voitures... une des pires nuits.
    Photo prise du haut d'un poteau électrique, vue de la garrigue à la sortie de Montpellier, enfin sorti de ce tas de béton et de bruits.

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  • De Toulouse aux Pyrénées

    Traversant ce désert, assoiffé, je tombe sur un karting. Je vais leur demander un peu d'eau. J'explique brièvement ce que je fais au monsieur, souvent la même réaction : "Oula, c'est loin, t'es pas près d'être rendu ! T'as bien du courage..." Ces personnes là conçoivent difficilement que même si effectivement c'est pas toujours facile, c'est avant tout un plaisir de faire ce que je fais, et que ce n'est sûrement pas dans un but de démonstration de quoi que ce soit ou de tenter d'établir un record ou je ne sais quoi d'autre. J'ai des raisons bien personnelles et ancrées en moi qui me poussent.

    Le but est sans importance, seul le chemin compte.

    J'apprécie énormément les deux verres d'eau qu'il m'offre, je mange un peu en regardant des jeunes se faire plaisir au volant des karts et repars. La route n'a rien de bien passionnant. Mais il y a toujours espoir, le pèlerin rencontré il y a quelques jours, m'a parlé d'un village incontournable du pèlerinage, St Guilhem le Désert, deux étapes après Montpellier.

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